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Stéphanie

Économiser l’électricité, pourquoi et comment ?

Dernière mise à jour : 2 janv.


électricité verte

Depuis des années, différents médias, nous rabâchent qu’il faut économiser l’énergie dont l’électricité. Mais pourquoi ça ? Et par conséquent comment faire ? Et finalement qu’est-ce que ça veut dire et comment consommer ? Voyons dans ce post les réponses que je peux vous apporter.

Pourquoi économiser l’électricité ?

La première pensée qui me vient pour répondre à cette question est le coût.


Le coût

En 2023, il y a eu de nombreux chamboulements géopolitiques et sanitaires qui ont eu pour conséquence une hausse historique du prix de l’électricité. Et d’après les dernières tendances divulguées par EDF ça ne s’arrêtera pas là.

« Le prix de l’électricité n’augmentera pas de plus de 10 % sur l’ensemble de l’année 2024 » a promis Agnès Pannier-Runacher, ministre de la transition énergétique.

Mais comme la politique est une « science » mouvante, nous ne savons donc pas ce qu’il en sera réellement. La seule chose dont nous pouvons être sûrs, c’est que le prix de l’électricité va augmenter.


Un nouveau prix fixe pour 2026.

En effet, un projet d’EDF est d’éviter la « volatilité » toujours trop forte des prix. Ainsi, en 2026, un nouveau tarif sera appliqué. Il sera fixe, certes, mais beaucoup plus élevé. Ainsi le MWh (méga watt-heure) passera de 42 à 70 € soit une hausse de 66 % par rapport à aujourd’hui en 2023.

Pour faire encaisser cette hausse aux Français, la facture va s’alourdir progressivement. Ainsi les hausses du prix de l’électricité seront effectuées au cours de l’année 2024 puis 2025.


L’environnement

Produire de l’électricité coûte à la planète. Aujourd’hui, les installations de production sont réparties entre centrale nucléaire, photovoltaïque, hydraulique, éolien, gaz, charbon, fioul, bioénergies.

 

Au moment où j’écris ces lignes, en janvier 2024, la répartition se fait comme suit (source : www.rte-france.com) :

Nucléaire : 45 994 MW, soit 60 %

Éolien : 16 746 MW, soit 22 %

Hydraulique : 11 035 MW, soit 14 %

Gaz : 2 006 MW, soit 3 %

Bio énergie : 683 MW, soit 1 %

Solaire 259 MW, soit 0 %

Fioul 191 MW, soit 0 %

Charbon : 14 MW, soit 0 %

Export : 15 926 MW.

 


graphique de production d'électricité en France en temps réel

Pourquoi est-il important de savoir cela ?

Eh bien pour comprendre l’impact sur l’environnement de notre consommation électrique en tout cas de notre production, et une éventuelle pollution.


Les centrales nucléaires

Oui, les centrales nucléaires émettent très peu de CO2. Donc on pourrait penser que c’est une énergie propre. Or, il faut observer la quantité de déchets générés pour avoir une vision globale et estimer la pollution de ce système de production électrique.

En effet, la production d’électricité d’origine nucléaire génère une montagne de déchets nucléaires chaque année. C’est 23 000 m³ de déchets, soit 192 bus scolaires. De plus ces déchets hautement radioactifs le resteront pendant des milliers d’années.

Et ça continue. Chaque année, 1 200 tonnes de combustible usé sont refroidies dans des retenues d’eau à côté des réacteurs nucléaires. Ces déchets ne sont pas comptabilisés officiellement par les autorités car dits « recyclables ». Il n’empêche, ces tonnes s’accumulent dans 63 retenues d’eau nucléaire en France. Dans l’usine de la Hague en Normandie plus de 10 000 tonnes, y sont entreposées. Puis ajoutons l’uranium de retraitement entassé à Pierrelatte soit 30 000 tonnes. Comptons également les milliers de mètres cubes de déchets radioactifs, liquide rejeté dans la Manche par l’usine de La Hague (source Le Parisien).

Les déchets nucléaires représentent un fléau pour notre environnement et ce pour des siècles et des siècles.


Les éoliennes

Continuons sur la lancée, car l’impact des éoliennes sur l’environnement n’est pas neutre non plus. 

Les énergies dites « renouvelables » sont un outil indispensable pour lutter contre le réchauffement climatique et ont des conséquences bien moindres sur l’environnement, la santé ou la sécurité.

A priori, les éoliennes sont les énergies les moins polluantes qui permettraient d’opérer une transition énergétique respectueuse de la planète.

Démêlons le vrai du faux, quant aux idées reçues.


Les éoliennes ne produisent pas de CO² lorsqu’elles produisent l’électricité : Vrai.

Cependant, il faut compter le CO² produit pour sa fabrication, puis son recyclage. Selon une étude de l’ADEME (Agence de la transition écologique) publiée en 2015, l’éolienne terrestre émet en moyenne 12,7 g de CO2 par kWh, les éoliennes maritimes 14,8 g de CO2 par kWh soit environ 2 à 3 cuillères à café de sucre. À titre de comparaison, le gaz fossile émet 490 g de CO2 par kWh, soit 98 cuillères à café de sucre et le charbon 820 g par kWh, (source GIEC) (groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat)

Rappelez-vous au début de l’article, la production en temps réel que je vous ai indiquée en mégawatts.

 

Bon à savoir : la France possède déjà 8 000 éoliennes et il faudrait 19 000 éoliennes pour répondre à la demande d’électricité. Mais il ne s’agit pas là de planter des éoliennes partout, mais surtout de prendre en compte des questions de biodiversité et de démocratie dans le choix des sites d’implantation.

 

Les éoliennes ne sont pas recyclables. Faux.

En effet, les éoliennes sont recyclables à plus de 90 % pour une durée de vie entre 20 et 30 ans, c’est honorable. Tout est recyclable ou presque, les pales sont les seuls éléments non recyclables. Elles sont constituées de résine, de fibres de verre et de fibres de carbone. Elles sont alors valorisées énergétiquement par combustion ou méthanisation.


L’hydraulique

L’énergie produite grâce à l’hydraulique vient de la force motrice des chutes et cours d’eau. C’est l’énergie la plus exploitée au niveau mondial. Sa production n’entraîne pas de production de CO² et ne génère pas de déchets toxiques. Elle est modulable et ne tombe pas en panne.

Mais il y a des inconvénients à ces avantages. En effet la construction d’un barrage peut bouleverser un écosystème et détruire des surfaces agricoles avec d’importants mouvements de populations. Une telle installation est très coûteuse et génère de la pollution.


Le gaz

Le gaz est extrait du sous-sol de la terre.  Il est issu d’un processus naturel de plusieurs millions d’années de décomposition de matière organique en hydrocarbures comme le pétrole.

Cette ressource est donc limitée. De plus, le fait de brûler du gaz produit une grande quantité de CO² ce qui en fait une ressource très polluante.

Les centrales à gaz sont considérées comme une énergie de transition car elle remplace le charbon pour générer de l’électricité. Cependant, nous l’avons vu, cela n’est pas sans un gros impact pour l’environnement.


Le Photovoltaique

Dans cette énergie, le plus gros impact lié à la production des panneaux concerne les problématiques environnementales et sociales.

En effet, depuis qu’une grande partie de la production se fait en Chine, les prix ont considérablement baissé, certes, mais ce n’est pas sans conséquences.

En plus des bas salaires et des mauvaises conditions de travail, il faut ajouter les rejets massifs de poudre de silicium dans l’atmosphère et de pollution liée aux opérations de raffinage du silicium. Pourtant, il est dorénavant possible de recycler les produits de raffinage. D’ailleurs, de plus en plus d’entreprises le font. L'entreprise Voltec Solar, dont les panneaux solaires sont produits en Alsace, annonce un taux de recyclabilité de prêt de 100 %. Ce qui permet de limiter les besoins de matières premières.


Et les « terres rares » ?

Se situe Aide reçu. Il n’y a pas de terre rare dans les panneaux photovoltaïques. Les métaux rares utilisés notamment dans les smartphones.

Le plus grande majorité, les panneaux sont constitués de silicium cristallin. C’est un élément extrait du sable du quartz comme le verre et 100 % recyclable. Certains contiennent du cuivre, de l’argent, de l’aluminium mais aussi du plastique. Il représente 90 % du marché. Ce qui contiennent des métaux rares controversé ne sont pas des « terres rares » et concernent moins de 10 % du marché.

En bref, la seule énergie propre est celle que nous ne produisons pas.

Donc, économisons-la !

Comment savoir ce qui consomme de l’électricité

Sur chaque appareil électrique, il y a une vignette où sont inscrites les caractéristiques de l’appareil. Par exemple, sur une bouilloire électrique, nous pouvons voir 220 V–240 V alternatif 50 Hz / 2 600–3 000 W

Ce qui veut dire, que cette bouilloire fonctionne sur un courant alternatif entre 220V et 240 V et qu’elle consomme entre 2 600W et 3 000W lorsqu’elle est active.

Il faut donc considérer que pendant le temps d’utilisation d’une à deux minutes, elle va demander une production de 2 600 W.

Ces étiquettes se voient sur tous les appareils. Donc il suffit de connaître la puissance de chaque appareil pour consommer l’électricité en conscience.

 

Quels sont les appareils les plus gourmands en électricité ?

Pour consommer mieux il faut faire le tour de la consommation des appareils de la maison.

Je vous laisse prendre connaissance des tableaux ci-dessous (source Le Lynx) :

Consommation électrique des appareils de cuisine


Puissance de l’appareil (watt)

Période d’utilisation

Fréquence d’utilisation

Consommation moyenne annuelle (kWh)

Réfrigérateur

40W

365 jours

En continu

350 kWh

Congélateur A+++

130W à 190W

365 jours

En continu

1 402 kWh

Lave-vaisselle

1 200W

48 semaines

5 fois par semaine

288 kWh

Four à micro-ondes

1 300W

365 jours

5mn par jour

40 kWh

Four

2 000W

365 jours

30mn par jour

365 kWh

Gaufrier

800W à 1 200W

15 jours

1h par jour

15 kWh

 

Consommation électrique des appareils de loisir et d’entretien


Puissance de l’appareil (watt)

Période d’utilisation

Fréquence d’utilisation

Consommation moyenne annuelle (kWh)

Aspirateur

1 500W

52 semaines

2h par semaine

156 kWh

Chargeur de smartphone

5W

365 jours

1h par jour

2 kWh

Ordinateur de bureau

90W

365 jours

24h par jour

790 kWh

Ordinateur portable

30W

365 jours

2h par jour

22 kWh

Téléviseur LCD

100W

365 jours

3h par jour

110 kWh

Téléviseur Plasma

250W

365 jours

3h par jour

274 kWh

 

Consommation électrique des appareils d’entretien du linge 


Puissance de l’appareil (watt)

Période d’utilisation

Fréquence d’utilisation

Consommation moyenne annuelle (kWh)

Lave-linge

2 200W

48 semaines

4 fois par semaine

422 kWh

Sèche-linge

2 500W

32 semaines

2 fois par semaine

160 kWh

Fer à repasser

750W

48 semaines

5h par semaine

180 kWh

 

Consommation des éclairages


Puissance de l’appareil (watt)

Période d’utilisation

Fréquence d’utilisation

Consommation moyenne annuelle (kWh)

Ampoule à incandescence

60W

365 jours

5h par jour

110 kWh

Ampoule à basse conso

12W

365 jours

5h par jour

22 kWh

 

Consommation des appareils en veille


Attention : on a tendance à l’oublier, mais les appareils électriques continuent de consommer même lorsqu’ils sont en veille. En moyenne, 15 à 50 appareils sont en veille dans un foyer, selon l’Ademe, ce qui représente un coût de 80€ par an. En débranchant ces appareils, on peut donc réaliser de réelles économies d’énergie et d’argent.

 

Comment consommer mieux ?

Eh bien, il suffit d’avoir à l’esprit que nos actions consomment de l’électricité.


  • Eteignons les lumières quand nous sortons d’une pièce,

  • Utilisons le lave-vaisselle seulement lorsque c’est nécessaire et lorsqu’il est plein. Et nous apprenons à faire la vaisselle à la main avec peu d’eau (j’y arrive avec environ 2 litres d’eau pour un repas pour 2).

  • Réduisons notre consommation d’eau chaude en ayant des douches utiles.

  • Débranchons nos chargeurs lorsque nous ne les utilisons pas.

  • Utilisons le lave-linge tambour plein.

  • Utilisons les heures creuses pour limiter le coût 3h-08 heures et 13h-16 heures.

 

Dans le cadre du projet d’installation de panneaux photovoltaïques sur la maison, les horaires de consommation seront revus.

Il faudra alors utiliser les appareils gourmands en électricité la journée et sous le soleil.

 

A vos économies 

Stéphanie

 

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